Le Club de l’OURS a reçu le jeudi 25 octobre 2012
Gérard FORCHERON
Président de l’UNPI Rhône-Alpes et de l’UNPI 69
Sur le thème :
« L’UNPI entend assurer la certitude d’un logement pour tous, à prix accessibles et réalistes, pour relancer la construction et faire sortir de terre une nouvelle catégorie de logements, tout en mettant en avant : qualité et durabilité. » 

Tout d’abord, qu’est ce que l’UNPI ?

Créée en 1893, l’Union Nationale de la Propriété Immobilière est le seul syndicat patenté des propriétaires et copropriétaires, occupants et bailleurs.

Partout en France avec ses 120 Chambres Syndicales de Propriétaires et Copropriétaires, l’UNPI est au service de ses adhérents pour les informer et les conseiller sur toutes les questions juridiques et fiscales concernant l’immobilier et, surtout, est active pour défendre leurs intérêts. En effet, l’UNPI agit constamment pour faire prendre en compte les valeurs de la propriété par les Pouvoirs publics, renverser les idées reçues et écarter les attaques portées contre la propriété.

Interlocuteur écouté, l’UNPI est force de réflexion et de propositions notamment sur le logement.

A cet égard, qu’est ce que « l’Habitat essentiel : une proposition de l’UNPI » ?

La commission éponyme de l’UNPI que j’ai eu le plaisir d’animer a eu pour ambition de proposer un habitat moins cher et de bonne qualité, pour faciliter le logement de tous, tant en accession qu’en location. Cet habitat à bas coût permettrait de faire face à l’actuelle pénurie de 500 000 à un million de logements dans notre pays.

Il est possible de construire à moins de 900 € le m² hors foncier viabilisé.

La production en usine de pièces modules réduirait les coûts. L’industrialisation est adaptée et n’est pas synonyme d’uniformisation.

Pour faire tomber les coûts, un autre mode d’occupation de l’habitat pourrait être envisagé avec le partage d’équipements : par exemple, laverie et même cuisine communes.

La durée de l’assurance construction dont le coût pèse dans le prix final pourrait être réduite, dans un objectif de diminution de la prime, suivant les éléments à garantir.

Pour effacer le coût du foncier, pourrait être utilisé le bail emphytéotique qui permet la mise à disposition d’un terrain à long terme en vue de sa construction. Les collectivités pourraient ainsi accompagner l’effort de production de logements.

La mise en œuvre de « l’Habitat essentiel » supposerait un accompagnement fiscal lorsque le logement est destiné à un locataire ou à un accédant sous condition de ressources (réduction de l’imposition du bailleur, taux de TVA réduit…).

L’UNPI propose de revenir à la fonction première du logement, allégé de ses fonctions secondaires qui en alourdissent le prix. Quelles sont ces dernières ?

Parmi elles, nous préconisons la construction d’immeubles sans ascenseur. Il paraît plus capital de fournir un toit aux personnes qu’un ascenseur. C’est « un moins », mais pour un logement à bas coût ! « L’Habitat essentiel » doit permettre en effet à ceux qui n’ont pas accès au logement, de trouver à se loger dans des conditions décentes, mais à prix réduit, pour amorcer leur parcours résidentiel.

Quid des normes ? Quelles solutions ?

Les normes visent à faire du logement un produit parfait. Leur accumulation finit par interdire la mise sur le marché de logements adaptés à la capacité contributive des ménages. « L’Habitat essentiel » ne touche pas au dispositif normatif en vigueur ; il s’agit de bâtir un cadre nouveau pour un autre type de logements.

Nous espérons que notre concept, dédié aux zones tendues, atteindra le seuil de 5 % de logements en France.

La ministre du Logement, Cécile DUFLOT, appelle à agir pour faire baisser les coûts de construction. L’UNPI est déjà prête avec « l’Habitat essentiel » et, pour mener à bien son projet innovant, attend le soutien des Pouvoirs publics !