Le Club de l’OURS a reçu le jeudi 8 septembre 2011
Monsieur Michel FORISSIER
Maire de Meyzieu – Premier vice-président du Conseil Général du Rhône
Conseiller communautaire du Grand Lyon
sur le thème :
« l’importance des transports sur la qualité de vie au sein d’une agglomération »

Aujourd’hui nous pouvons constater, au niveau de la desserte en transport en commun, une desserte globalement satisfaisante sur le périmètre de la Courly.

Les villes de Lyon et Villeurbanne sont correctement desservies, mais lorsque l’on s’éloigne de ce coeur densifié de l’agglomération, le service est de moins en moins performant. La principale raison est la trop faible densité de population qui ne permet pas de mettre en place des lignes avec des fréquences de services suffisamment rapprochées.

 Si nous regardons en périphérie du Grand Lyon sur l’ensemble des communautés de communes, notamment sur l’Est Lyonnais, zone de développement économique et d’habitat, nous trouvons une situation qui n’est pas satisfaisante. L’offre est nettement insuffisante, les fréquences et les destinations ne sont pas en phase avec les besoins des habitants.

 Cette situation est la conséquence d’une évolution du développement des activités et de l’habitat qui n’a pas été accompagnée par la mise en place des moyens nécessaires. Dans le cadre de l’élaboration du SCOT (Schéma de cohérence territoriale) par le SEPAL (Syndicat d’études et de programmation de l’agglomération lyonnaise), des orientations ont été prises pour apporter des solutions à ce problème de déplacement rencontré par toutes les agglomérations en développement. La réflexion dans le cadre de rencontres et d’harmonisation avec les SCOT voisins a été élargie sur un plus grand territoire que nous pouvons appeler aire métropolitaine lyonnaise. Le SCOT, document de référence, doit être appliqué par la mise en conformité de l’ensemble des PLU (Plan local d’urbanisme) concernés et cela permettra d’anticiper et organiser un développement cohérent pour les années futures jusqu’en 2030.

 La conclusion de ces travaux est de mettre en place une organisation multipolaire avec nécessité d’organiser le développement de l’habitat sur les lignes fortes. La réutilisation des voies ferrées et la création de couloirs réservés aux transports en commun sont nécessaires. Cependant nous devons dans l’immédiat gérer la situation par la mise en place d’une nouvelle organisation qui serait en mesure de répondre aux attentes de nos administrés et résoudre l’ensemble des difficultés rencontrées.

Si les élus et les techniciens comprennent une organisation, basée sur un principe de compétences déterminées dans un cadre législatif entre le Grand Lyon, le Département et le Région, nos administrés ne peuvent admettre une situation à laquelle ils se trouvent confrontés quotidiennement, à savoir différents interlocuteurs, des bus ou des transports vides qui passent devant eux lorsqu’ils sont en attente à un arrêt ou dans une station.

 La mise en place de la réforme de l’organisation territoriale donne aux élus la possibilité de mettre en place une nouvelle organisation qui devra tenir compte de la spécificité des territoires. Les principes à retenir sont simples.

 Les axes de déplacements importants doivent être traités en ligne forte (grand nombre de passages et rapidité du parcours). Les différents pôles de notre organisation multipolaire doivent être raccordés directement à ces lignes fortes.

 Les villes et villages se raccordent aux lignes fortes et rapides et aux pôles d’attractivité au moyen, soit de lignes secondaires avec des fréquences appropriées, ou par un mode de transport plus affiné dit : transport à la demande.

 Celui-ci permet de répondre aux besoins des habitants des zones les moins densifiées et les plus éloignées des diverses polarités.

 Selon moi, il est nécessaire de mettre en place une organisation sur notre aire métropolitaine mutipolaire avec un système de gouvernance basée sur le respect des territoires représentés par les élus des collectivités concernées. Ce n’est pas en prenant en otage les habitants ou en tenant un discours hégémonique que nous avancerons, c’est en considérant que nous sommes au service de nos concitoyens et que le plus important est la qualité du service public rendu.

Michel FORISSIER2