Le Club de l’OURS a reçu le jeudi 12 mars 2015
Pascal Blache
Maire du 6ème arrondissement de Lyon

Sur le thème :

« Musée Guimet / Chalet du Parc : sortir de l’impasse »

 

Lieux de culture ou de détente, ces deux bâtiments -qui trouvent leurs origines à la fin du XIXe siècle- ont marqué la jeunesse de la plupart des Lyonnais. Non considérés depuis plusieurs années, ces sites sont désormais des poids pour la collectivité

Elu depuis 1 an à la tête de la Mairie du 6e, Pascal Blache vient d’achever son tour d’horizon complet des problématiques de l’arrondissement.

Avec les moyens très limités dont dispose une municipalité d’arrondissement, il doit faire face à des demandes croissantes de résidants dont le réflexe logique est de frapper à la porte la plus proche. Courroie de transmission avec la mairie de Lyon ou la Métropole, il tente de répondre aux problèmes quotidiens des habitants : propreté des rues, demande de logement social, … urbanisme. Limité à un pouvoir d’animateur, il doit surtout regorger d’ingéniosités.

Le Musée Guimet, 8 000 m² de surface utile, installé sur le célèbre boulevard des Belges, en plein cœur du 6e, est une propriété de la Ville de Lyon, dont le contenu était issu d’un legs de la famille Guimet (descendance de l’industriel et collectionneur Emile Guimet). Ce bâtiment construit de 1876 à 1879 par l’architecte Jules Chatron tire grandement son originalité de la géométrie en trapèze de la parcelle qu’il occupe.

Vidé de ses collections, installées désormais au musée de la Confluence, le musée a fermé depuis 7 ans et ne servait jusqu’alors plus que d’entrepôt. Il est désormais vide et il est grand temps de réfléchir à son avenir selon l’élu. Du fait du classement d’une partie du bâtiment, de sa situation géographique, de sa dégradation rapide, par manque d’entretien depuis sa fermeture, les contraintes se multiplient pour lui attribuer une nouvelle destination.

A quelques centaines de mètres du musée Guimet, Le Chalet du Parc,  inauguré en 1894 au cœur du parc de la Tête d’Or, puis complètement reconstruit en 1963, a accueilli des dizaines de milliers de couverts et des centaines de milliers de Lyonnais ou grands Lyonnais qui ont profité des festivités qui l’ont animé, ou ont tout simplement flâné sur sa terrasse du bord du lac. Fermé depuis fin 2014 (son dernier hôte était le traiteur Pignol), ce bâtiment multiplie lui aussi les contraintes, d’autant que face à ce chalet de béton, la Charte de la Tête d’Or préconise de redonner au parc sa “vocation naturaliste”, et “d’orienter le regard de façon absolue vers la nature”…

Depuis plusieurs années, de nombreux projets ont été proposés aux successives municipalités pour « réanimer » ces lieux, dont certains projets particulièrement fantaisistes voire irréalistes. La majorité d’entre eux engageant lourdement les deniers publics. Or, l’argent public est désormais plutôt rare, il va donc falloir imaginer de nouvelles solutions, si l’on souhaite attribuer une nouvelle destination à ces lieux. Pour le pragmatique Pascal Blache, seul l’investissement de fonds privés permettront d’aboutir et d’offrir au public des solutions viables. «Il faut être conscient que cette piste imposera à un moment ou un autre une rentabilité pour les investisseurs» explique-t-il.

C’est en tout cas la piste qu’il privilégie depuis plusieurs mois, étudiant à la loupe les nombreuses propositions qui s’accumulent sur son bureau, avant de les transmettre « abouties » aux décideurs de la ville et de la métropole.

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