Le Club de l’OURS a reçu le jeudi 20 février 2014
Emmanuel IMBERTON
Président de la CCI de Lyon
sur le thème
« Les CCI sont irremplaçables ! »

Qui mieux qu’une CCI peut : proposer une agence à moins de 20 minutes de chacune des 73 000 entreprises en région lyonnaise, accueillir 9 500 porteurs de projets chaque année, contribuer à un taux de pérennité des jeunes entreprise jusqu’à 90% à 3 ans, proposer 350 formations différentes, emmener 1 500 entreprises à l’export, mobiliser en 24 heures un expert dans plus de 30 disciplines pour répondre à une entreprise, créer des liens entre 3 000 entreprises au sein de clubs et réseaux… et donc avoir un retour sur investissement aussi fort sur l’utilisation de l’argent public ?

Des voix s’élèvent ici et là pour remettre en cause le modèle des CCI, institutions gérées par les chefs d’entreprise et pour les chefs d’entreprise. Si les CCI sont irremplaçables, c’est parce que leurs actions sont marquées du sceau de l’originalité, un mélange de savoir-faire précis, efficaces et méthodiques, alliés à un esprit entrepreneurial insufflé par des entrepreneurs élus et bénévoles qui inspirent les meilleures méthodes et les meilleures pratiques issues de leurs expériences professionnelles. Voilà le modèle de nos Chambres de Commerce de d’Industrie auquel nous, entrepreneurs, nous tenons particulièrement. L’ADN entrepreneurial a imprimé depuis leur création la culture et le fonctionnement des CCI et nous nous battrons pour que cette institution singulière mais redoutablement efficace perdure.

Et cette bataille passe par une attitude lucide, courageuse et proactive. L’autosatisfaction n’est pas dans les gènes des entrepreneurs et nous devons faire encore mieux, encore plus, avec moins d’argent. Une diminution très substantielle de nos ressources se profile, ça n’est pas neutre. Mais nous devons être cohérents: la pause fiscale que nous réclamons pour nos entreprises, la baisse des charges que nous défendons passe aujourd’hui obligatoirement par une réduction de la dépense publique. Notre sphère publique est l’une des plus coûteuses au monde, représentant 56% du PIB, soit 10 points de plus que l’Allemagne… A périmètre comparable cela représente pour la France une dépense supplémentaire de… 200 milliards d’euros. Alors oui, la réduction de la dépense publique est une grande cause nationale, et oui, il est de notre devoir, nous entrepreneurs à la tête d’une institution publique, de participer à cet effort national, parce que nous savons bien que c’est l’une des conditions du retour à la croissance.

Dans nos entreprises, nous savons faire mieux avec moins et quand le marché nous l’impose, nous nous remettons en cause, nous cassons tous les tabous, toutes les idées reçues, tous les a priori. Et de ces bouillonnements, naissent des pratiques meilleures, des actions plus efficaces et des organisations plus souples.

Nous allons appliquer la même méthode dans notre monde consulaire : nous n’allons rien nous interdire, nous allons travailler avec nos collègues des autres CCI, au niveau régional, comme au niveau national, et des autres chambres consulaires aussi, pour faire émerger, sur chaque territoire, les solutions les plus économes, les plus rationnelles et les plus efficaces pour le plus grand bénéfice de toutes les entreprises.

Emmanuel Imberton, président de la CCI de Lyon

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